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EDITORIAL ECONOMIQUE & FINANCIER

TURPITUDES & SCANDALES DANS LES MILIEUX FINANCIERS AMERICAINS

La crise financière qui avait ravagé le monde en 1929, nous avait appris que la turpitude des banques avait mis en péril l’équilibre mondial qui se solda par l’éclatement de la deuxième guerre mondiale qui avait ravagé l‘Europe occidentale en particulier et créa une fossé Est-Ouest appelée Yalta. S’ensuit une guerre froide qui avait duré de 1961 à 1991, date de la désintégration du bloc de l’Est. Ainsi que l’émergence d’un pseudo- nouvel ordre mondial, cher à Herbert Bush, père de l’idiot de Texas, Walker Bush, l’un des responsables de la déconfiture généralisée que nous vivons.

En effet, personne n’ignore que les banques ont provoqué la crise la plus grave survenue depuis 1929. Dans un livre remarquable « La face cachée des banques «*, Eric Laurent nous entraîne dans les coulisses de Wall Street, ainsi que dans d’autres banques européennes afin de nous révéler certains secrets inavouables du scandale financier sans précédent, concernant les falsifications des comptes, le contournement des lois, ainsi que l’émergence de systèmes clandestins, dont le seul but serait « l’enrichissement personnel des cadres et dirigeants ».

Au paroxysme de la crise, le 28 octobre 2008, l’Administration Bush, puis celle d’Obama, se sont immédiatement précipités au chevet de Wall Street, afin d’échafauder une série de plans de financement qui se chiffraient à plus de mille milliards de dollars (plan Paulson etc.) . Il s’agit des deniers publics qui auraient pu servir à aider le contribuable américain, saigné à blanc par la crise des sub-primes. Ces sommes colossales furent prêtées aux établissements bancaires, afin de leur éviter une faillite certaine et retentissante.

Depuis, la récession qui avait pointé son nez en décembre 2007, gangrenant une économie américaine qui avait perdu 6,5 millions d’emplois .Quant au nombre de chômeurs, il avait augmenté, en 2009, de 476’000 personnes. Selon les statistiques officielles, le chiffre de 14 millions de chômeurs fut articulé. Il s’agit du chiffre le plus élevé, depuis décembre 1983.

Par ailleurs, il est de notoriété publique, qu’il existe une connivence, aux Etats-Unis , en particulier et en Europe en général, entre les milieux financiers et les autorités chargées de contrôler ces derniers, d’une part et le pouvoir politique, d‘autre part . Cette connivence avait permis aux banques américaines, qui seraient à l’origine de cette crise, de détourner et de violer les lois en toute impunité. En falsifiant leurs comptes et en inondant la planète de leurs crédits toxiques. Des produits qu’ils avaient soigneusement maquillés en produits de qualité. Tout cela, dans le seul but : « accroître l’enrichissement déjà considérable des hommes à la tête des compagnies de Wall Street et des cadres qui les entourent«.

Le plus dangereux dans cette crise, demeure, la menace de défaillance qui guette douze millions de foyers américains incapables de rembourser leurs crédits immobiliers échus ou à échoir ces quatre prochaines années.

Par ailleurs, la situation économique et financière, dans les 27 pays de l’Union est jugée alarmante, par la majorité des analystes. En effet, selon les estimations du ministère de l’économie et des finances françaises, la France aurait perdu en juin 2009, deux fois plus d’emplois que ce qu’elle avait crée en 2008. Les prévisions indiquent que le taux de chômage au sein des 27 pays de l’Union européenne atteindrait, 11,5% en 2010, avec à la clé la menace de faillite de l’Irlande, la Grèce, le Portugal, l’Italie et l’Espagne qui avait construit plusieurs milliers de logements qui restent désespérément vides.

En effet, la comparaison de la crise financière actuelle à un tsunami serait en deçà de la réalité. Car dans les deux cas, la conséquence sur la population est souvent plus catastrophique, pour les plus faibles que pour les plus aisés. En effet, les deux phénomènes avaient frappés durement la population sans distinction aucune, à une différence près : la crise financière de 2008, serait, selon certains analystes, prévisible pour les initiés et autres banquiers véreux, ainsi qu’à certains de leurs acolytes assureurs et magnats. Selon toute vraisemblance, cette catastrophe aurait pu être évitée, si les régulations, existantes avaient fonctionné normalement.

Hélas, les pouvoirs politiques ainsi que les organismes de contrôles avaient choisi l’adage des trois singes « ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire «  . Pendant ce temps, dans la torpeur de l’été, le 14 juillet 2009, trois nouvelles alarmantes furent tombés, coup sur coup, sur les systèmes d’information du « Financial Times « , dressent un état de lieu catastrophique de la finance internationale. En effet, le « Financial Times » du 14 juillet révélait que les dirigeants de la Banque d’investissement américaine Goldman Sachs avait vendu, à la hauteur de 700 millions de dollars, les actions qu’elle détenait dans la compagnie. En automne 2008, alors que cet établissement, serait en difficulté, ses dirigeants avaient empoché, une aide de 10 milliards de dollars, octroyés sans condition, par le gouvernement américain. Ironie du sort, le ministre des finances de l’époque, Henry Paulson, était l’ancien PDG de Goldman Sachs. Avant d’entrer au gouvernement de W.Bush, il avait cédé, contre 200 millions de dollars, sa participation dans la banque. Pour asseoir son emprise, le sieur Paulson assura le transfert de l’un de ses lieutenants, Néel Kashkari, son proche collaborateur chez Goldman Sachs, au ministère des finances, pour distribuer aux banques les 700 millions de dollars prévus dans le plan de sauvetage .

Par ailleurs, grâce à Paulson, « Main Street volait au secours de Wall Street ». En d’autres termes « l’argent du contribuable, même modeste, sauvait l’univers de la haute finance «. Embarrassé par les turpitudes des banquiers et du Wall Street, le Président Barak Obama, le visage grave, annonça, ce 14 juillet, que la hausse du chômage allait se poursuivre et la situation allait empirer.
 
Mais, rappelons-nous que quelques semaines plus tôt, quand le Président Obama, « capitulait en rase compagne« , en reniant ses engagements précédents, de limiter les salaires et les bonus des PDG et des cadres supérieurs du secteur financier, particulièrement , les établissements financiers qui avaient bénéficié d’une aide massive de l’État.

Il s’agit, en effet, d’une « injonction » de son ministre des finances, Tim Geitner, ancien financier, actuellement sous enquête, pour ses malversations avérées, quand il tenait , à sa botte, la bourse de New York . Il affirmait en substance, sur le Financial Times, du 15 juillet que « les mesures préconisées par le Président Obama seraient inefficaces et pourraient se révéler contre productives « sic ! Comme en écho, le Financial Times du 15 juillet 2009 annonçait que Goldman Sachs envisageaient d’octroyer pour 2009, à ses employés des salaires et bonus records dont le montant total pourrait atteindre la somme vertigineuse de 23, 4 milliards de dollars (…) .Sic!

Onze mois après la faillite retentissante de la banque d’affaires , Lehmann Brothers, Wall Street et son corollaire la City de Londres ont renoué avec leurs mauvaises habitudes, ignorants avec superbe les difficultés dans lesquelles le monde a été plongé à cause de leur turpitudes . Comme toujours, Goldman Sachs donna le ton, en réservant 24, 3 milliards de dollars de bonus à ses laquets, notamment les traders et les cadres qui, souvent forment sa milice. Quant aux dirigeants de cette banque, ils symbolisent les liens fusionnels existant entre le monde de la finance et l’exécutif américain, quelque soit son bord.

Rappelons, que l’un des prédécesseurs de Paul Paulson, à la tête de cette banque, fut Robert Rubin. Le très influent, ancien ministre des finances de William Clinton, l’ancien Président des Etats-Unis qui avait osé aller plus loin que Ronald Reagan, en matière de dérégulation, en abolissant des lois votées en 1933, sous le New Deal, qui encadraient et contrôlaient l’activité des banques. Il s’agit d’une décision désastreuse qui pourrait être assimilée à un déclencheur de la crise actuelle.

Fraîchement élu, Barak Obama avait voulu donner un bon coup de balai, hélas, il se heurta aux puissants lobbies des banquiers qui ne veulent rien lâcher de ses privilèges. Pour cette caste, un retour à un nouveau New Deal est pour le moment exclu, sauf si Barak Obama montre qu’il n’est pas le jouet de Wall Street et les Clinton réunis .En effet, les deux clans ont cannibalisé l’administration actuelle. Avec une Hillary Clinton à la tête des affaires étrangères, dont la mission principale reste la sauvegarde des amis d’Israël connus sous l’appellation Yapic. La boucle est bouclée, avec le renvoi aux calendes grecques « du processus de paix, au Moyen Orient, ».

En effet, les propos des responsables politiques se veulent rassurants, alors que les bourses flambent en renouant avec leurs mauvaises habitudes. Les politiciens évoquent les plans de sauvetages préconisés par les divers plans nationaux et internationaux qui, à leurs yeux, commenceraient à produire leurs effets. Comme dans une litanie répétée mille fois, les médias ne cessent pas de nous asséner la même ritournelle « tout va s’arranger l’année prochaine, 2010, car beaucoup d’indicateurs économiques s’orientent vers le vert « . Ce qui relève d’un dangereux optimisme.

Rappelons-nous que le sommet du G20 à Pittsburgh, s’était soldée par un fiasco mémorable, dont certains éditorialistes lucides s’étaient moqués ouvertement de ces rencontres stériles, dans lesquelles, souvent, « la montagne accouche d’une petite souris grise «.


L’objectif principal des décideurs de la haute finance demeure, « faire oublier la crise afin de restaurer la confiance », tout en demandant, encore une fois, aux opinions publiques « de faire preuve d’amnésie et de crédulité. ». En effet, pour faire oublier les crises précédentes, les décideurs élaborent toutes les stratégies douteuses afin de « de tirer les conséquences qui permettront de garantir la reprise tant attendue«. Une reprise capable de dynamiser une économie mondiale, mise à terre par les turpitudes d’un système financier qui se mord la queue.


 LE DILEMME BANQUE-ASSURANCE SE REVELE CATASTROPHIQUE POUR AIG GROUPE

Le 2 mars 2009, AIG avait annoncé des pertes de 61,7 milliards de dollars, tandis que le bilan du dernier trimestre 2008, se solderait par des pertes qui avoisineraient les 100 milliards de dollars. Quelques jours plus tard, un nouveau coup de théâtre : AIG, révèle le versement de 165 millions de dollars de bonus à ses dirigeants. Il s’agit d’un scandale qui s’ajoute aux autres. Le terme « rapacité « devient le « nom commun approprié » à cette pantalonnade. Les dirigeants de cette compagnie n’éprouvent aucun sentiment de regret ou de remord. Mais, dès que l’ampleur des pertes fut connu, ces rapaces avaient cherché la protection du ministre Henry Paulson en lui faisant parvenir une note confidentielle détaillant leurs turpitudes . Ils avaient fait la même chose avec Ben Bernake, le Président de la Fed, la Banque Centrale, ainsi qu’aux membres influents du Congrès. Il s’agit d’un document confidentiel de 20 pages, dont le titre était « AIG est-il un risque systémique ? « De qui se moque-t-on ? La réponse est naturellement oui.

En effet, l’effondrement du colosse aux pieds d’argile, de l’assurance, présent dans 130 pays pourrait contribuer à la déstabilisation de l’économie mondiale. Par ailleurs, « Le Time Magazine » estime, non sans raison, qu’ AIG, à lui seul représente «l’arme de destruction massive de tous les temps «. Il est trop grand et trop gros, pour disparaître sans conséquences désastreuses sur toute l’économie du pays.

Afin d’éviter l’hécatombe, le ministère des finances ainsi que la Fed avaient volé au secours de l’assureur défaillant, à quatre reprises, en injectant, au total 180 milliards de dollars. Les contribuables américains, ayant payé sont propriétaires, ils sont devenus de facto, propriétaires de 80% d’AIG. Hélas, il va falloir tenir compte de la roublardise de l’équipe sortante. En effet, l’équipe qui était à l’origine du naufrage est restée en place, à l’exception de son Président, remplacé par Ed Lid , un autre transfuge de Goldman Sachs, où il travaillait au côtés du Président de l’époque, Henry Paulson, l’ancien ministre des Finances de George W. Bush. Remplacé depuis, par Tim Geitner, depuis l’accession au pouvoir de Barak Obama, le 20 janvier 2009.

Les nouveaux patrons des finances américaines, se sont montrés profondément complaisants et généreux envers AIG, malgré le changement du pouvoir. Le géant de l’assurance demeure sous la double protection : celle de la haute finance et celle du ministère des finances. Rappelons-nous, que lors du premier plan de sauvetage d’AIG, le gouvernement américain avait acheté les actions d’AIG à un taux préférentiel qui aurait pu lui apporter 10%, en les convertissant en titres à taux variable. Le gouvernement renonça à sa prérogative et perdit en conséquence, un pactole, en offrant une fleur à AIG.

Dans un éditorial du 17 mars 2009, Dana Milbank, écrit dans le Washington Post, « AIG utilisera une partie des 170 milliards de dollars d’aide fédérale pour récompenser ses employés avec 165 millions de dollars de bonus «. Cette initiative survint au plus mauvais moment pour le nouveau Président qui appelait l’opinion publique de ne pas perdre patience, tout en qualifiant l’attitude de l’assureur « d’outrage infligé aux contribuables américains qui ont permis de conserver la compagnie «. Une compagnie ingrate dont la rapacité l’a emmenée vers les abîmes. Étant données les circonstances, il serait difficile de comprendre que les traders et autres vendeurs de produits dérivés puissent justifier de ces bonus. Avant d’ajouter « J’ai demandé à Tim Geitner l’actuel ministre des finances d’explorer les voies légales pour bloquer les versements de ces bonus «  .Peine perdue, l’assureur ingrat a utilisé tous les moyens légaux et illégaux pour verser les bonus à ses traders et autres courtiers pourris.


 COLLUSION ENTRE LA HAUTE FINANCE ET LE POUVOIR POLITIQUE DANS LE MONDE

Depuis fort longtemps, les multinationales occidentales, en général et américaines en particulier, avait scellé un pacte de collaboration avec la haute finance d’outre Atlantique, méprisant ainsi les réalités politiques et les clivages idéologiques : Nord-Sud et Est-ouest. Cette curieuse collaboration avait connu son apogée au début des années septante, lors de la guerre du Vietnam et couronnée par le coup d’État au Chili contre le Président Salvador Allende.

En 1968, Howard Hughes finança la campagne électorale de Richard Nixon. Après la victoire du candidat républicain, il donna les consignes à son homme de main, Robert Maheu, un ancien du FBI et proche de la mafia, lui demandant clairement de prolonger la guerre, afin de réaliser de substantiels bénéfices, dans un conflit, devenu un véritable eldorado pour les milieux d’affaires. Chaque avion américain abattu, représentait un chèque de 50 millions de dollars, tiré à l’ordre de Lockheed ou de Rockwell.

Cette logique de connivence entre le pouvoir politique et le complexe militaro-scientifique atteindra son paroxysme sous la houlette de tous les Présidents américains du parti de l’éléphant. Allant de Gerald Ford, qui remplaça Richard Nixon, après le scandale du « Watergate«  , en passant par les deux mandats de Ronald Reagan, de retour aux affaires, après la parenthèse démocrate. Il s’agit du petit mandat de Jimmy Carter. 

Avant l’accession de George Herbert Bush, ancien chef de la CIA et allié indéfectible des deux piliers de l’Empire, en l’occurrence, le complexe militaro-scientifique et la haute finance.
Ce système de dualité entre le complexe militaro financier trouva son paroxysme pendant les deux mandats de William Clinton, l’obligé éternel du système financier américain. Rappelons-nous que c’Est-ce même Cliton qui avait abrogé la loi dite de « Neo-deal « qui datait des années trente. Et pour servir l’autre partie de l’Empire, il n’hésita pas une seconde pour tapisser l’Irak de Tomwacs, au paroxysme de l’affaire Monika Lewinski. Pendant ce temps, un gel des avoirs irakiens aux Etats-Unis, fut décrété. Les banquiers, amis du pouvoir américain, n’ont qu’à se servir, à discrétion du magot séquestré qui représentait à l’époque, plus de 22 milliards de dollars placés par les proches du pouvoirs sur des comptes visibles portant le saut de l’Etat Irakien .

Le retour de balancier politique s’est accompli, par l’élection douteuse de George Walker Bush, après de longues tergiversations qui mirent l’Amérique au rang d’une démocratie banannière. Cette élection présidentielle douteuse mise en selle la nouvelle politique agressive de la droite conservatrice qui rêvait de revanche d’une ère politique dont la mollesse n’est pas à démontrer. Pour se venger, les conservateurs ont fait tout pour gommer la dominance des banquiers liés au pouvoir qui inondaient, sans aucune distinction les démocrates comme les républicains, jusqu’aux évènements du 11 septembre 2001 .

 
UNE CRISE FINANCIERE QUI RAPPELLE CELLE DE 1929, MAIS N’A AUCUN RAPPORT AVEC SES ORIGINES


A la différence de la crise financière de 1929, la crise financière actuelle, s’est propagée d’une façon extraordinaire, tant que la hausse nourrissait la hausse. Les gens empruntaient, non pour créer de nouvelles richesses, mais pour spéculer. Les agents de changes prêtent à leurs clients, en prenant les titres achetés en garanties. A leur tour, les courtiers empruntent à court terme auprès des banques : les prêts aux courtiers gonflaient d’un milliard à la veille du krach. Le 24 novembre 1929, la dette des courtiers avait passé d’un milliard de dollars, à 7 milliards de dollars. Il avait fallu, seulement 140 minutes pour que la bourse de New-York p s’effondre et perdre, en une seule séance, 9 milliards de dollars. Ce fut, le début de la fin d’un système financier révolu.

Selon, le conseiller personnel de JFK, John Kenneth, « l’impact du krach de 1929, aux Etat-Unis, fut la première semaine, un massacre des innocents, puis durant la seconde semaine, ce sont les gens aisés et les riches qui furent soumis au processus de nivellement vers le bas de toute la population, l’avait procédé, en ex-Union Soviétique, Lénine, deux ans au paravant «. Mais il aurait fallu plusieurs mois pour que la crise atteigne le reste du monde, disloquant ainsi, l’économie mondiale en semant les germes de la deuxième guerre mondiale.
Selon les historiens de la finance (…), la crise de 1929, fut sans aucun doute, à l’origine de la première « contre mondialisation «, stoppant ainsi la circulation des capitaux, perturbant les échanges commerciaux, tout en provoquant la montée du protectionnisme et des nationalismes.

La crise financière de 2008, se propagea immédiatement, car le processus de la mondialisation était déjà en cours d’achèvement. Elle avait permit au secteur financier d’acapparer le pouvoir politique et décider à sa guise de ce qui est bon ou mauvais. Assuré d’une totale impunité, le pouvoir de l’argent, il façonna la société à son image : « la valeur absolu est l’argent «, le reste n’est que baliverne. L’argent, essence du capitalisme, serait devenu, avec la mondialisation, le produit « capitalistique « le plus immatériel qui soit .Il pourrait être transféré, en un clic de souris, d’un bout à l’autre de la planète, échappant ainsi, à tout contrôle étatique ou privé .

En effet, grâce à la vitesse, le système financier devint un véritable système global, totalement désynchronisé, dans lequel, personne ne vit au même rythme que l’autre, ni partage les mêmes objectifs. Le temps devint l’ultime mesure, accentuant ainsi les inégalités et les handicaps dans le monde.

A la fin du mois d’août 2007, le pouvoir à Washington avait changé réellement de mains. Il passait de celles de George W. Bush à celles d’Henry Paulson. Pendant quatorze mois, jusqu’à l’élection de Barak Obama, en novembre 2008, toutes les décisions cruciales et érronées, prises par l’Administration, auraient été, en réalité, prises par un trio de choc, le ministre des finances, flanqué de Ben Barnake, le Président de la Fed et Tim Geithner, le responsable de la Fed de New-York et futur ministre des finances de Barak Obama. Ce sera le secret le plus gardé de la triste fin de la présidence Bush. Le chef de l’exécutif américain fut écarté littéralement les décisions de ce trio de choc, matière financière. Toute la réthorique belliqueuse disparaît concernant les dossiers sensibles comme les affaires étrangères. Le grand gagnant de cette crise financière fut le régime de Mahmoud Ahmadinejad dont personne, n’évoque une éventuelle intervention militaire prônée par les amis d’Isaraël, le fameux Yapic, aux Etat-Unis et la juiverie française, à sa tête, le sieur Bernard Kouchner, l’ancien French Doctor, en mal d’intégration dans un gouvernement de droite.

En effet, pour le gouvernement de fin de régne de l’idiot du Texas et Wall Street, la seule priorité du gouvernement reste le sauvetage du système financier au bord de l’implosion , suite à l’explosion des sub-primes à la figure de Wall Street et ses grandes banques d’affaires .

Par ailleurs, la toute-puissance de Paulson cache une autre turpitude de taille : Quand il était à la tête de Goldman Sachs, il s’était rendu à plusieurs reprises (septante), rapportent les rapports officiels. Il a tissé des liens très fort avec les hautes sphères chinoises. L’ancien « plus grand atelier du monde « est devenu le créancier de l’Oncle Sam en lui achetant pour 800 milliards de dollars de bons de trésors américains. Les sinologues estiment que la chine est à la tête d’une fortune globale de 2000 milliards de dollars.

Pendant les deux décennies écoulées, les grandes banques d’investissement ainsi que les fonds spécialisés avaient vu dans la chine, le marché idéal pour écouler les fameux crédits dérivés. Les chinois en avaient acheté des stocks de ces produits toxiques pour des sommes colossales non avouées.

La Chine demeure l’un des protagonistes de la partie de poker qui se joue encore. Car même si le déficit des paiements américains pompe les dollars dans des économies étrangères, les banques centrales de ces pays disposeront de peu de choix. Excepté, l’achat de bons du trésor américain, que le ministre des finances américain dépense pour financer un colossal dispositif militaire hostile. Construit pour phagocyter l’économie des principaux Etats recycleurs de dollars. A savoir : La chine, le Japon, les pétro-bédoucratie du Golfe arabo-persique, l’OPEP et quelques autres émergeants. Selon les statistiques officielles, les Etats-Unis auraient reçus entre 2000 et 2008, 5700 milliards de dollars, en provenance du reste du monde.


 FRAUDES & MANIPULATIONS DES COURS DU PETROLE !

Dès l’automne 2008, la pression s’est desserrée sur le cours du brut à cause de l’intervention directe d’un membre influent du congrès et l’implication d’un gros gestionnaire de fonds, Michael Masters, un homme qui connaît parfaitement les travers des marchés du brut.

Cet investisseur averti, connaît parfaitement les coulisses des marchés, par son implication personnelle dans la gestion de fonds d’investissement dans les compagnies aériennes qui le conduisirent à suivre de près, le négoce pétrolier.
En effet, les ministres de l’OPEP, ainsi que les responsables des pays producteurs prétendent qu’il n’existe aucun problème d’approvisionnement qui peuvent influencer les variations à la hausse ou à la baisse des cours du brut issus de la spéculation, ce que dément catégoriquement Michael Masters, dans son analyse de la situation. Il explique que trois des plus grandes firmes financières de Wall Street , étaient à l’origine de cette escalade, en manipulant, sans vergogne, les cours du brut, en tirant les prix à la hausse, vers des sommets imprenables . Il ajoutait que le déclin observé en automne, fut le reflet de l’inquiétude des opérateurs, face aux mesures de régulation qui auraient pu être adoptées par Washington.

En suivant ces analyses, il s’avère que Goldman Sachs Commodities Index, est le seul traitant des mouvements des prix de vingt matières premières et qui accorde, depuis plusieurs années, une place propondérante au prix du pétrole . Marché sur lequel Goldman Sachs est un important acteur, d’ailleurs comme Morgan Stanley, JP Morgan et Citigroup, qui ont réussi, à coup de manipulations de faire perdre , les premiers mois de 2008, de colossales sommes à des fonds de pension et des compagnies d’assurances, sur les marchés des dérivés . Les quatre établissements, cités ci-dessus leur avaient proposées de spéculer sur les marchés des matières premières, en particulier, le marché du brut.

En effet, en mai 2008, le New-York Times a publié le 21 mai 2008, un article ** qui avait fait grand bruit en son temps, il s’agit des prévisions d’un analyste de Goldman Sachs qui prévoyait que le cours d u baril atteindra 200 dollars.

Selon, Matt Taibbi***, les fonds spéculatifs investis sur le marché des matières premières sont passés, entre 2003 et 2008, de 13 milliards de dollars à 317 milliards de dollars, provoquant, en 2008 des menaces de pénuries alimentaires et des émeutes, en Inde, en Afrique noire et dans les pays arabes non pétroliers. Soit une hausse de 2300%. En 2008, le baril de pétrole se négociait 27 fois, en moyenne, avant d’être livré puis consommé.

En effet, en manipulant les cours de pétrole, Goldman Sachs et ses acolytes viennent de prouver, encore une fois leur rapacité et leurs immoralités et surtout leurs irresponsabilités vis-à-vis de la communauté internationale. Pour eux, tout est possible, puisque tout est fric.
 

 CONCLUSION

Selon toute vraisemblance, le vent a tourné, bien avant l’arrivée au pouvoir de Barak Obama. Selon les spécialistes, « la richesse avait changé de mains depuis 2007«. Dans le classement du journal, « Forbes Magazine » , les patrons fondateurs d’entreprises industrielles et technologiques occupaient jusqu’ici, la tête de classement mondial des entreprises ont cédé leurs places à des responsables de fonds spéculatifs privés. Ces nouveaux riches détiendraient en 2007, la colossale somme de mille milliards de dollars, en fonds propres. D’autres analystes affirment que, compte tenu, de leurs actifs sous effets de levier opérés, ils totaliseraient 3000 milliards de dollars. Une force de frappe qui peut anéantir n’importe quel intervenant hostile. Une part non négligeable serait entre mains chinoises.
D’autant plus qu’avec la pénétration de l’informatique dans les rouages de la bourse, il serait illusoire de croire que les gouvernements et leur cohorte de régulations du marché puisse imposer quoi que ce soit. Pendant que les discussions entre Etats s’enlisent, les transactions de hautes fréquences, appelées communément « flash orders « se développent à vitesse grand V. Il s’agit de transactions à haute fréquence, dont le principe repose sur la vitesse de l’ordinateur en service, un temps libellé en milliseconde. Ces puissants ordinateurs ont intégré au préalable, des programmes d’achat et de vente dont la rapidité est de l’ordre d’une milliseconde. Ces super-ordinateurs scannent des douzaines de plate-formes, en quelques millisecondes et détectent, dans le même laps de temps, les tendances du marché, afin de passer leurs ordre à la vitesse de la lumière. Laissant sur le carreau, les investisseurs traditionnels, terrassé par la vitesse de leurs concurrents intrépides.

Ces nouveaux pirates des temps modernes, détectent ainsi les cours plafonds fixés par l’acheteur potentiel. Sans passer par une quelconque analyse, ces derniers achètent tous les titres non encore mis sur le marché , afin de les remettre sur le marché pour s’en débarrasser, avant même que l’acheteur n’ait eu le temps d’agir en conséquence. Il s’agit en effet d’un délit d’initier déguisé en transaction honnête (…) sic ! Les gouvernements peuvent toujours réguler à souhait. Ils auront toujours bon dos devant leur populace, avide de pain et de jeux (…) !



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 * Eric Laurent est l’auteur de best-sellers comme la guerre des Bush (Plon 20039, la Face Cachée du Pétrole (Plon 2006) et de la Face cachée des banques ainsi que bien d’autres. 

 

 

 

 

 DR MOHAMED BEN ABDALLAH

DR OF BUSINESS ADMINISTRATION



SPECIALISTE EN MACROECONOMIE DU MAGHREB



&



ANCIEN REDACTEUR EN CHEF DE



L’AGENCE DE PRESSE IPA PRESS & COMMUNICATIONS



AGENCY SARL - 1215 COINTRIN GENEVE



 

  

04.03.2010







 

 

 













 

 



** New.Yok Times, 21/05/2008 - Louise Story, « An Oracle Oil Predicts, 200 dollars a Barril Crude



*** Matt Taaibbi - Petrolum Review Sevry Londres 2008.